Autoconsommation collective
L’autoconsommation collective (ACC) est un modèle de répartition d’énergie qui favorise l’appropriation des sujets énergétiques par les territoires.
Dans cet article, nous allons détailler son fonctionnement et la réglementation associée.
L’autoconsommation collective, qu’est-ce que c’est ?
L’autoconsommation collective est le partage de l’énergie produite par un ou plusieurs bâtiments producteurs avec un ou plusieurs consommateurs (habitants, commerces, collectivité…). Ce modèle de répartition d’énergie permet de développer les circuits courts de l’énergie dans les territoires.
Une opération d’autoconsommation collective permet aux foyers, entreprises et collectivités de tirer un bénéfice direct et concret des installations solaires ou éoliennes installées sur leur territoire.
Grâce au foisonnement des différents profils de consommation des participants, la consommation par le collectif de l’énergie verte locale est optimisée.
Par exemple, une école équipée de panneaux solaires consommera surtout l’énergie verte en semaine et en dehors des vacances scolaires. Il est alors intéressant d’associer à ce type de participant d’autres participants ayant des profils de consommation complémentaires, par exemple des particuliers qui consomment davantage le week-end ou pendant les vacances, et notamment ceux qui possèdent une piscine dont la filtration fonctionne principalement en été. Ainsi cette complémentarité des profils permet de consommer la quasi-totalité de l’énergie verte produite.
L’autoconsommation collective comporte également un aspect sociétal essentiel. En effet, grâce à ces opérations, les locataires ou les foyers n’ayant pas les moyens de financer des panneaux solaires peuvent également profiter d’une énergie verte locale.
Face à l’augmentation du prix de l’électricité, le développement de communautés d’énergie renouvelable et d’opérations d’autoconsommation collective constitue une solution pour offrir à tous l’accès à une énergie verte et locale à un prix avantageux et maitrisé dans le temps.
L’autoconsommation collective est encadrée par la loi
D’après la loi Energie Climat de novembre 2019, la distance maximale entre deux participants (producteur ou consommateur) d’une opération d’autoconsommation collective ne doit pas excéder 2km. Chaque opération est donc circonscrite à une zone de 2km de diamètre. Une dérogation jusqu’à 20km est toutefois possible en zone peu dense.
Par ailleurs, pour toute opération d’autoconsommation collective, il est nécessaire de désigner une personne morale organisatrice (PMO) dont la forme juridique est libre et qui sera l’interlocuteur unique pour Enedis. Cette entité permet de fédérer les producteurs et consommateurs, mais aussi de déterminer les modalités de répartition de l’énergie entre les différents participants grâce à une clé de répartition.
Le rôle d’Enedis dans les projets d’autoconsommation collective
Enedis, gestionnaire du réseau public de distribution d’électricité, joue un rôle essentiel dans le fonctionnement de l’autoconsommation collective car il permet d’organiser le partage de l’électricité produite localement.
Dans chaque opération d’autoconsommation collective, la Personne morale organisatrice (PMO) signe avec Enedis une convention d’autoconsommation collective et définit les règles de répartition de l’électricité entre les participants. Grâce aux compteurs communicants, Enedis relève les consommations et productions, calcule les parts de productions locales et partage ces données aux acteurs concernés que sont les fournisseurs d’énergie.
Bon à savoir
Afin de participer à une opération d’autoconsommation collective, chaque autoconsommateur doit disposer d’un compteur communicant (Linky ou compteur PMI). Ce dernier permet à la PMO de connaître les données de consommation au pas de temps de 30min des consommateurs afin de leur redistribuer l’énergie verte en fonction de leurs besoins.
Dans les communautés d’énergie renouvelable qu’elle développe, SerenySun propose la combinaison de plusieurs modèles de valorisation de l’énergie (autoconsommation individuelle, autoconsommation collective et revente à tarif garanti) afin d’optimiser la consommation locale de l’énergie produite et de permettre une bonne rentabilité de ses opérations.
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